L’Eglise accueille dans ses martyrologes (livre des témoins, en grec : « marturos ») et dans ses synaxaires (en grec : « sunaxis », assemblée autour d’une personne) sa grand-mère, ses deux parents et cinq de ses frères et soeurs. Pourtant, il ne commençait pas dans cette voie.
C’est un intellectuel passionné de rhétorique qui enseigne la philosophie. Son épouse l’adore et c’est réciproque. Quand son grand frère, saint Basile de Césarée, le consacre évêque de Nysse, une petite bourgade rurale de Cappadoce, cet intellectuel le ressent comme un exil, mais il l’accepte par devoir dans un monde si peu chrétien.
Il se heurte à l’empereur qui soutient l’arianisme et qui l’exile. Il reviendra dans son diocèse à la mort de Valens et se fait le champion de la foi en la Trinité. Il sera l’un des principaux artisans de la victoire de l’orthodoxie au concile de Constantinople, en 381.
Saint Grégoire de Nysse est sans aucun doute l’un des plus grands théologiens spéculatifs, d’une ouverture d’esprit rarement égalée. Ce maître de la théologie contemplative par ses grands traités spirituels est en même temps un pasteur et un catéchète soucieux de se faire comprendre par tous.
Celui qui monte ne s’arrête jamais, allant de commencement en commencement, et le commencement des biens toujours plus grands n’a jamais de fin. Jamais le désir de celui qui progresse ne s’en tient au bien déjà connu. Un autre désir, plus intense, puis un autre, encore plus profond, par la suite, poussent l’âme qui s’élève sans cesse sur la route de l’infini, par des biens toujours supérieurs.