VIVRE L’AVENT AVEC MADELEINE DELBRÊL
SEMAINE 2 : UNE INVITATION A LAISSER LA PAROLE VIVIFIER NOTRE VIE
L’Avent nous replonge dans le mouvement qui va des origines du monde à la venue du Fils de Dieu parmi nous : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie (…). Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Evangile selon saint Jean, chapitre 1).
Vivre l’Avent peut être pour nous comme une invitation à laisser le Verbe, la Parole, nous revivifier. Voici donc quelques phrases de Madeleine Delbrêl sur la Parole de Dieu, source de vie, la Parole qui désire résider en nous ! Puis, quelques pistes sont ajoutées pour prolonger la réflexion.
1. Madeleine Delbrêl : La Parole, source de vie, veut résider en nous
« Quand nous tenons l’Evangile dans nos mains, nous devrions penser qu’en lui habite le Verbe qui veut se faire chair en nous ».
« Cette incarnation de la parole de Dieu en nous, cette docilité à nous laisser modeler par elle, c’est ce que nous appelons le témoignage. »
« Imiter Jésus et le suivre, c’est apprendre de Jésus ce qu’est Jésus, comment vit Jésus, et c’est petit peu par petit peu, apprendre à devenir ce qu’il est, à vivre comme il veut, à le vivre pour la même raison que Lui. »
« Qu’il nous apprenne à écouter les autres, à leur parler, à les regarder, avec ses oreilles, sa bouche, ses yeux, ce qui nous fait entrer dans son intimité à lui de façon étonnante ».
« Être un petit coin d’humanité où la Parole de Dieu peut se faire chair pour continuer les gestes et la vie du Christ ».
« C’est dans notre vie que, du matin au soir, coule entre les rives de notre maison, de nos rues, de nos rencontres, la Parole où Dieu veut résider. C’est dans notre esprit qui nous fait nous-mêmes à travers les actes de notre travail, de nos peines, de nos joies, de nos amours, que la Parole de Dieu veut demeurer. La phrase du Seigneur que nous avons arrachée à l’Évangile dans une messe du matin ou dans une course de métro, ou entre deux travaux de ménage, ou le soir dans notre lit, elle ne doit plus nous quitter, pas plus que nous quitte notre vie ou notre esprit. Elle veut féconder, modifier, renouveler la poignée de main que nous aurons à donner, notre effort sur notre tâche, notre regard sur ceux que nous rencontrons, notre réaction sur la fatigue, notre sursaut devant la douleur, notre épanouissement dans la joie. Elle veut être chez elle partout où nous sommes chez nous. Elle veut être nous-mêmes partout où nous sommes
nous. La Parole du Seigneur, elle exige notre respect ; si notre vie a des pauses possibles, elle veut posséder à la fois un peu ou beaucoup de ces pauses, elle exige que notre esprit s’occupe exclusivement d’elle, veut de lui le sacrifice de tout ce qui vaut moins qu’elle. Elle veut que l’on prie sur elle dans l’oubli de tout ce qui est si peu à côté d’elle… Ainsi soit-il. »
La plupart des citations sont extraites de « Missionnaires sans bateaux », écrit en 1943, publié dans La sainteté des gens ordinaires, 7° Tome des Œuvres complètes, Nouvelle Cité, 2009 p.
2. Pistes pour poursuivre la réflexion
a/ Spontanément, comment définissez-vous le témoignage ? Comparez avec ce qu’en dit Madeleine Delbrêl et laissez-vous porter par votre réflexion !
b/ S’asseoir. Prendre un texte d’évangile, regarder ce que fait Jésus, écouter ce qu’il dit, être attentif à ses regards, ses gestes, … Que révèle-t-il de lui ? En quoi cela me concerne-t-il ? (On peut faire la même chose en famille, puis partager ce qu’on a découvert de Jésus lui-même et ce à quoi cela nous invite).
c/ Le matin, choisir une phrase ou quelques mots voire même un seul mot de Jésus (la phrase que l’on aime, le mot qui nous revient ou une expression que l’on va chercher à lire dans l’évangile,…). Puis, tout au long de la journée, « ruminer » cette phrase, ce mot, cette expression : dans le bus ou le RER, en faisant la queue à la caisse du magasin, en marchant dans la ville, en épluchant les légumes, en attendant un téléphone ou un rendez-vous de travail, …
d/ Se souvenir que, comme le disait Madeleine, « Pour prendre la parole de Dieu au sérieux, il faut en nous toute la force du Saint-Esprit ». Donc… priez l’Esprit !
5 décembre 2020
À venir samedi 12 décembre – semaine 3 : VIVRE L’AVENT AVEC MADELEINE DELBRÊL – UN REGARD D’ESPÉRANCE –
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